• Renault 21

     

    Renault 21
    Renault 21
    Constructeur : Renault
    Production totale +2 096 000 exemplaires
    Classe familiale
    Carrosseries 4 ptes, 5 ptes et break
    Performances
    Motorisations 4 cylindres en ligne
    Essence : 1721cm³ atmo 8S, 1995 cm³ atmo 8S et 12S, 1995 cm³ turbo 8S, 2165 cm³ atmo 8S
    Diesel : 1890 cm³ atmo 8S, 2068 cm³ atmo et turbo 8S
    Transmission Avant ou "Quadra"; BV5 et BA4
    Dimensions
    Longueur 5 654 mm
    Largeur 1 715 mm
    Hauteur 1 414 mm
    Poids 955 à 1345 kg
    Chronologie des modèles (1986 - 1995)
    Renault 18
    Renault Laguna

    La Renault 21 est un modèle d'automobile conçu et produit à 2 096 000 exemplaires (dont 1 684 000 berlines et 412 000 breaks Nevada) de 1986 à 1995 par le constructeur français Renault.

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    Description générale [modifier]

    La Renault 21 remplaça la 18 en 1986 et se positionnait dans le segment C (gamme moyenne haute) du marché européen, légèrement plus haut en gamme que sa devancière. Elle fut commercialisée en carrosseries 4 portes, 5 portes (hayon), ou Break (Nevada). La gamme comporta des versions à roues antérieures motrices (traction) ou à transmission intégrale (4x4) et un large éventail de motorisations 4 cylindres essence ou Diesel. La 21 étrenna aussi la boîte automatique type AR à 4 rapports qui équipa par la suite (avec ses dérivées type AD pour moteur transversal) la quasi-totalité de la gamme Renault jusqu'à la fin des années 1990.

    En raison d'un manque de prévoyance dans son plan produit (absence d'une boîte de vitesses compatible avec un moteur de fort couple implanté transversalement), Renault fut contraint de développer deux architectures pour la 21 : l'une à moteur transversal pour les versions 1,7 litre essence et 1,9 litre Diesel (moteur type F), l'autre à moteur longitudinal pour les 2 litres essence et 2,1 litres Diesel (moteurs type J). La complexité de fabrication et les surcoûts en après-vente (deux séries de pièces à garder en stock) résultant de ce choix, bien qu'invisibles pour le client au quotidien, eurent un effet défavorable sur les finances de l'entreprise.

    Contrairement à la très innovante Renault 25, la 21 reposait à son lancement sur un ensemble de solutions techniques (moteurs, boîtes, suspensions, électronique) déjà éprouvées. Renault, échaudé par les graves problèmes de qualité de la 25 à son lancement en 1983, avait délibérément fait l'impasse sur toute idée novatrice, rejetant entre autres la synthèse de la parole. La seule "originalité" (en fait un panachage de technologies déjà bien maîtrisées par le constructeur) était la version à injection électronique du 2 litres essence bien connu depuis la Renault 20 en 1977. Ce moteur devait s'avérer aussi fiable que ses cousins à carburateur ; il n'est pas rare au milieu des années 2000 d'en rencontrer un exemplaire en parfait état de marche avec largement plus de 300 000 km au compteur.

    Le conservatisme technique de Renault eut pour conséquence un lancement réussi sur le plan de la qualité qui fit oublier les gros déboires de la 25. Le seul léger point noir, une faiblesse de segmentation sur les 1,7 litre essence, fut pris en charge de manière généreuse par le réseau après-vente (lequel avait lui aussi retenu les leçons de la 25) et n'endommagea pas la réputation du modèle. La 21 offrit tout au long de sa carrière une qualité de fabrication inhabituelle pour Renault qui contribua à changer l'image de marque du constructeur et prépara le terrain pour la percée des 19 et Clio sur les exigeants marchés d'Europe du Nord (Allemagne, Grande-Bretagne).

    Historique [modifier]

    Renault 21 Berline
    La Nevada

    À sa sortie à l'été 1986, la Renault 21 n'était disponible qu'en berline 4 portes avec motorisations essence 1,7 ou 2 litres. Ce choix de carrosserie pouvait surprendre vu le goût de la clientèle française pour les berlines 5 portes mais s'expliquait par le désir d'éviter la concurrence interne avec la 25 (bicorps) et de satisfaire aux préférences de la clientèle hors France pour les berlines tricorps dans ce segment de marché. Renault avait vu juste : spacieuse et confortable, la 21 recevait les éloges de la presse qui saluait aussi une tenue de route très saine, des consommations inférieures à la moyenne grâce à l'excellente aérodynamique, et une impression générale de solidité inhabituelle pour la marque, même si le choix des matériaux de l'habitacle et l'esthétique simpliste de la planche de bord décevaient.

    Le succès commercial dépassa les attentes du constructeur, surtout en milieu de gamme essence (1,7 litre 90 ch). Pendant près d'un an, la 21 pointa à la troisième place des ventes en France derrière les intouchables Peugeot 205 et Renault 5 - du jamais vu sur un marché très orienté vers les segments inférieurs. Les Diesel, sortis en 1987, ne contribuaient pas peu à ce succès. Les Turbo-D et Turbo-DX, particulièrement réussies, allaient soutenir la comparaison avec la concurrence durant toute la carrière de la 21 sans aucune modification mécanique malgré les grands progrès réalisés entre-temps par la technologie Diesel (pompe à gestion électronique, turbo à géométrie variable, injection directe).

    Le break 21 Nevada (Savanna sur certains marchés), sorti lui aussi en 1987, se distinguait de la berline par un allongement de 27 cm (4,69 m) qui le rapprochait des 4,72 m de la Renault 25. La Régie cherchait ainsi à réunir les clientèles potentielles des 21 et 25 sur un seul modèle, une stratégie qui s'avéra payante en termes de volumes de vente. Sa longueur conférait au Nevada un volume utile exceptionnel. Banquette rabattue, l'on disposait d'un plancher long de plus de 2,10 m qui permettait le chargement, hayon fermé, d'une armoire normande ou d'une horloge comtoise ! Une version 7 places (strapontins dans le coffre) figurait aussi au catalogue.

    En version 7 places la NEVADA s'est imposée comme "le" véhicule de la famille française idéale. Pour la première fois Renault concevait un véhicule pour répondre aux aspirations d'une catégorie sociale très ciblée. On raconte que la Nevada devait initialement s'appeler la "Nicola", par référence à la famille qui avait particulièrement inspiré l'étude d'image du véhicule. Et, sans surprise, cette famille avec 4 enfants adopta la Nevada. En Nevada à Fontainebleau ; le Jura en Nevada, le Massif Central en Nevada; avec un coffre sur le toit, une tente dans le coffre, et les 4 enfants à l'arrière... Jamais une famille n'avait été aussi associée à un véhicule. En prenant ses fonctions le président Carlos Ghosn avait dit " Nous devons créer nos véhicules pour des familles et par des familles, comme pour nous l'avions fait pour la Nevada avec cette famille admirable".

    La 21 Nevada allait rester en production plus d'un an après l'arrêt de la berline (rebaptisée tout simplement "Renault Nevada") jusqu'à la sortie du break Laguna.

    1987 marqua aussi la sortie de la version 2 litres 175 cv turbo essence, modèle-phare de la gamme. Elle était reconnaissable au premier coup d'oeil à ses double-optiques et était munie en série de l'ABS.Sa remarquable tenue de route et ses redoutables performances (227 km/h et 28,5 secondes au 1000 m départ arrêté - mieux que toutes les Audi 80 ou 90, Mercedes 190, et BMW série 3 exceptée la très chère M3) auraient pu lui permettre de concurrencer les références allemandes de la catégorie. Hélas pour Renault, un extérieur plutôt tape-à-l'œil et une présentation intérieure franchement bon marché eurent tôt fait de cantonner le modèle dans un rôle marginal à l'exportation. Pendant longtemps, la gendarmerie française utilisa cependant la 21 Turbo comme véhicule d'interception rapide sur autoroute.

    Les ventes de la 21 subirent le contrecoup de la sortie mi-1987 de deux modèles concurrents : l'Audi 80 (dont la ligne révolutionnaire, ultra-aérodynamique, n'est pas encore tout à fait démodée vingt ans après) et surtout la Peugeot 405, remarquablement bien conçue et qui allait enlever le titre de voiture de l'année en 1988. Sur le marché français, les tendances s'établirent vite. À dimensions et confort sensiblement égaux, la 21 conservait l'avantage sur la 405 en bas de gamme, où le 1,7 litre Renault surclassait le 1,6 litre Peugeot, mais rendait les armes en haut de gamme où le fiable mais terne 2 litres Renault n'égalait pas le brillant 1,9 litre injection des 405 SRI. En Diesel, égalité.

    Renault répliqua au printemps 1989 par un profond restylage (faces avant et arrière revues, nouvelle planche de bord, tissus et revêtements intérieurs enfin au niveau) et surtout par le lancement de la 21 à hayon. Vu la préférence du marché français pour les 5 portes, la cause était entendue en bas de gamme où la 21 conserva l'avantage sur la 405, subissant toutefois la loi de la Citroën Xantia. En 2 litres, il fallut l'apparition de la brillante TXI à 3 soupapes par cylindre pour redonner vie à un haut de gamme mis à mal par la 405 mais aussi par la... Renault 25, elle aussi restylée, plus spacieuse et à peine plus chère.

    Les versions à transmission intégrale (Quadra) des TXI et Turbo essence virent le jour en 1989. Renault avait conçu pour la circonstance un arbre de transmission en fibre de verre dans le but de limiter le surpoids dû aux 4 roues motrices. Paradoxalement, cette pièce fut un succès technique mais les versions intégrales se révélèrent fragiles et n'eurent qu'une faible diffusion.

    Il ne faut pas oublier les NEVADA GTX et GTD avec arbre de transmission couplable vers un pont arrière suspendu et a differentiel blocable.

    La généralisation du catalyseur en Europe pour toutes les cylindrées (en essence) à la mi-1992 entraîna quelques changements dans la gamme. Si les 1,7 et 2 litres 3 soupapes, modernes, ne perdaient quasiment pas de puissance, le 2 litres 2 soupapes non catalysé, devenu ancien, se voyait remplacé par son cousin 2,2 litres "propre", plus gourmand et encore moins puissant. Le 2 litres turbo, lui, perdait près de 10% en puissance et en couple.

    La 21 acheva discrètement sa carrière en 1994 pour faire place à l'excellente Laguna, laissant en général de bons souvenirs dans le cœur de ses propriétaires. La 2L Turbo ne fut jamais vraiment remplacée dans la gamme Laguna et fait aujourd'hui encore les beaux jours d'une poignée d'irréductibles "semelles de plomb" (et de leurs fournisseurs de pneus...) La voiture fit aussi une très solide carrière en occasion, surtout en Diesel, grâce en particulier à la grande robustesse de tous les organes mécaniques. Les principaux soucis au milieu des années 2000 (sur des voitures ayant donc entre 10 et 20 ans) portent sur l'usure prématurée des habillages intérieurs (surtout sur les modèles avant restylage) et de nombreux petits problèmes électriques.

    À l'heure de Renault-Nissan, constructeur prospère de dimension mondiale, il est facile d'oublier que c'est l'anonyme 21, bien pensée, bien fabriquée, et bien vendue, qui a sauvé Renault de la spirale infernale du début des années 1980 et ouvert la voie aux succès d'aujourd'hui.

    Les 20 ans de la Renault 21 Turbo à la Châtre

    Les 18, 19 et 20 mai 2007, ont été organisés par le Club 21 Turbo France, sur le circuit de La Châtre (36400 - France), l'anniversaire de la 21 Turbo.

    La gamme [modifier]

    3 niveaux d'équipement (plus un niveau spécifique aux 2L Turbo) avant restylage en 1989, 4 par la suite. Instrumentation à affichage 100% numérique (selon la mode de l'époque et déjà vue sur les Renault 11) disponible sur le niveau 3 avant restylage.

    Motorisations essence (4 cylindres en ligne atmosphérique, non catalysé, 2 soupapes par cylindre, sauf indication contraire) :

    • 1,7 litre à carburateur simple corps et rapport volumétrique réduit, 76 ch : TL (équipement niveau 1)
    • 1,7 litre à carburateur double corps, 92 ch : TS (équipement niveau 1 avant restylage, niveau 2 ensuite), GTS (niveau 2 avant restylage, niveau 3 ensuite), TSE (niveau 3, avant restylage seulement). RS avec boite de vitesse courte 8 ch fiscaux et présentation sportive (pare-chocs sans liseré chromé, calandre noire, anti-brouillard avant, sièges 'baquets', volant 3 branches...) . Version catalysée 95 ch à injection sur certains marchés d'exportation (Allemagne, Suisse, Suède)
    • 1,7 litre à injection [catalysée], 95 ch
    • 2 litres à injection électronique multipoint, 120 ch : RX (niveau 2), TI (niveau 2 avec présentation spécifique à caractère sportif),GTX, TXE (niveau 3), et Baccara (niveau 4)
    • 2.2 litres catalysé à injection électronique multipoint, 110 ou 120 ch : GTX (à l'exportation seulement jusqu'en 1992, en France aussi par la suite, équipement niveau 3)
    • 2 litres à injection électronique multipoint, 3 soupapes par cylindre, 140 ch (137 en version catalysée) : TXI (niveau 3 avant 1993, niveau Turbo ensuite) et TXI Quadra (à transmission intégrale, même équipement que la 2 roues motrices)
    • 2 litres turbocompressé à injection électronique multipoint, 175 ch (162 en version catalysée)  : 2L Turbo et 2L Turbo Quadra (berline 4 portes seulement, équipement spécifique)


    Motorisations Diesel (4 cylindres en ligne, 2 soupapes par cylindre, injection indirecte, pompe rotative mécanique) :

    • 2,1 litres atmosphérique, 67 ch : TD (équipement niveau 1) et GTD (niveau 2)
    • 2,1 litres turbocompressé, 88 ch : Turbo-D (équipement niveau 2) et Turbo-DX (niveau 3)
    • 1,9 litre atmosphérique, 65 ch : SD (équipement niveau 2) et GSD (niveau 3). Le 1,9 litre remplaçait le 2,1 de même puissance dont la fabrication avait été arrêtée pour libérer la capacité de production du 2,1 turbo nécessaire à la sortie de la Safrane.

    La concurrence 

    De 1986 à 1989 :

    De 1989 à 1994 :


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